Fantasy·Sans-visages

Nordie – Deijan – Partie 2

Hello mes corbillots ! Aujourd’hui, parlons peu, parlons romance. J’ai fini hier soir le tome 2 de Nordie, de Cécile Ama Courtois, sobrement intitulé Deijan. Une romance « fantasy » (je mets des guillemets car j’aurais plutôt classé cet ouvrage dans la romance historique, vu qu’il n’y a pas vraiment d’éléments de fantasy notoires). Mais là n’est pas la question !

J’avais beaucoup aimé le tome 1, et j’avais directement acheté le 2, commencé dans l’instant avant que ne me frappe une fulgurante panne de lecture. Voyons de quoi il en retourne. ATTENTION SPOILERS. (en même temps, c’est un tome 2…).

À la suite des événements du château de Bucail narrés dans le tome 1, nous suivons toujours Guilendria, AKA « Mia » pour les intimes, dans ses péripéties et ses mésaventures entre les mains de ces vils gredins qu’on nomme les « écumeurs. » Nous suivons également Deijan dans sa convalescence.

Guilendria, emmenée dans le repaire des écumeurs, va se rendre compte que ceux-ci ne sont ni blancs, ni noirs, mais gris (sauf exception, coucou le tiercé des « trois vils vilains » :3). Là va s’entamer sa leçon de vie.

J’ai trouvé dommage que le roman (et j’entends par là les deux tomes) se résume à un conflit assez simple entre les « gentils nobles » et les « méchants écumeurs. » On arrondit assez les angles dans le tome 2, mais l’idée principale reste là. Ajouter des factions aurait sûrement fait dévier l’intrigue de son fondement principal : l’histoire d’amour entre Guilendria et Deijan. On se situe vraiment dans une romance sur un vague fond de fantasy, du coup, le traitement des factions est assez succinct sinon carrément absent. Paradoxalement, nous avons une certaine richesse parmi la noblesse. Celle-ci est très détaillée, parfois même un peu trop, je me suis souvent sentie perdue dans les noms.

Comme je l’ai dit, la romance est la clé de voute de ce roman. Le tome 1 distillait assez celle-ci, alors que là, nos deux protagonistes principaux passent 99% de leur temps à penser l’un à l’autre. J’ai trouvé que ça nuisait grandement à leur profondeur, comme s’ils se résumaient seulement à leur amour… D’ailleurs Deijan m’a vite énervée. Il s’est littéralement ramolli, a laissé sa cape de « badboy & militaire badass qui se prend des carreaux d’arbalète dans la gorge et survit oklm » pour une couverture de cocooning. Malgré tout, j’ai eu des moments d’affection pour lui, notamment sur la fin quand il se fait des illusions sur sa « Mia ».

Ifhoras est ma plus grande déception. Le tome 1 l’avait posé comme un type dangereux, cruel et tout et tout… et là, on nous arrondit les angles de sorte à transformer un carré en rond. Il a perdu tout son charme. ☹ J’ai fini par éprouver de la pitié pour lui.

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Témoignage d’Ifhoras sur ce tome 2.

La première partie du roman restait assez fidèle au tome 1 : on prend son temps, on fait monter la tension et on instille du suspens. La seconde m’a semblé un peu plus brouillonne, comme si Cécile essayait de tout caser en un minimum de pages, de résoudre l’intrigue en un happy end le plus rapidement possible. J’ai senti également certaines difficultés, gérées notamment par des ellipses, par exemple pour la baston dans les grottes. Celle-ci manquait cruellement de détails, de tension, on savait d’avance que Deijan vaincrait.

J’ai très peu accroché à cette seconde partie (entendez par là la partie 2 de la partie 2), peut-être parce que je n’aime pas la romance et que là, elle était vraiment trop présente. Et il y avait trop de gentillesse partout, j’ai fini par me sentir étouffée. Tant de gentillesses que les deux amoureux ont fini par nommer leur fille… en mémoire du grand méchant.

Deijan ravira très certainement les amateurs de romance et de fins joyeuses. Il reste un roman sympathique servi par un très joli style. Je n’étais pas le public cible, malheureusement.

3 étoiles

(3,5/5)

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